Bénie soi Sixtine de Maylis Adhémar

Sixtine épouse Pierre-Louis ; ils font partie d’une communauté de catholiques radicaux depuis leur tendre enfance. Sixtine s’interroge parfois sur certains points de l’éducation qu’elle a reçue et sur la façon dont se profile sa future vie de famille avec Pierre Louis, mais l’emprise est trop forte pour réellement prendre la mesure de ce qu’elle vit. Un évènement vient cependant bouleverser le cours des choses. Les remises en question se font omniprésentes. N’existe-t-il finalement pas une autre manière d’envisager la vie ?

Maylis Adhémar est primo-romancière, elle signe un roman haletant qui se lit d’une traite. Elle retrace l’histoire de deux familles sur fond de catholicisme radical. Sans jamais se positionner en juge moralisatrice, l’autrice présente la religion comme un refuge dont le seul risque est d’être dévoyé par les fondamentalistes.

L’histoire fait parfois le grand écart, elle passe des catholiques intégristes des frères de la garde aux punks à chiens de Sauveterre de Rouergue, inévitablement le choc des cultures est fracassant ! Le propos manque sans doute de nuance mais offre une vraie réflexion sur l’affranchissement et la quête d’identité.