Cuisine et dépendances

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Cuisine et dépendancesPhilippe Muyl (1993)

Synopsis : Jacques et Martine s'apprêtent à recevoir une ribambelle d'amis à dîner. Tous ne se sont pas revus depuis dix ans et entre temps, certains ont réussi quand d'autres ont eu moins de succès. L'invité d'honneur est l'ex de Martine, devenu un écrivain très prisé des médias, accompagné de son épouse, une talentueuse journaliste.

L'un des meilleurs film mettant en scène le tandem Bacri/Jaoui, dont la justesse des dialogues et l'interprétation des comédiens en font l'un des meilleurs films français des années 1990. Au départ, Cuisine et dépendances est une pièce de théâtre mise en scène par Jean-Pierre Bacri et sa compagne d'alors Agnès Jaoui en 1991. 
Le cinéaste Philippe Muyl - à qui l'on doit le joli Le Papillon en 2002 avec Michel Serrault - adapte la pièce deux ans après sa première représentation en confiant deux des rôles vedettes au couple de metteurs en scène, alors auréolés du succès de leur oeuvre sur les planches. 
Véritable comédie humaine ayant pour particularité de se dérouler en huis-clos à l'intérieur de la cuisine du couple Jacques et Martine (interprétés par Sam Karmann et Zabou), le film est une belle représentation de la révélation des rapports humains dans ce qu'ils ont de complexes, entre non dits, mensonges et coups de gueule bien placés. En ce sens, la palme revient au personnage de Georges interprété par Jean-Pierre Bacri, râleur invétéré toujours à l'écart et à part dans le cadre, mais qui s'avère être le personnage le plus touchant et sincère de la bande d'amis...

Un film culte qu'on appréciera toujours de voir et revoir, et dont la gouaille de Bacri l'a définitivement inscrit dans le coeur du public dès cette époque. Pour le plaisir, l'une des scènes du film mettant en avant le franc-parler de l'acteur. Un chef-d'oeuvre.