Le lièvre de Vatanen d'Arto Paasilina

Un récit burlesque , proche de la fable qui met en scène un journaliste d’Helsinki , accompagné d’un lièvre qu’il sauve d’un accident de la circulation routière. Comme à son habitude, Paasilinna n’hésite pas à tourner en dérision ses propres congénères lors de ce voyage écologique initiatique à travers la Finlande. Une carte géographique de la Finlande, en début d’ouvrage , permettra au lecteur de suivre les pérégrinations de nos deux héros.

Vatanen, journaliste  , en mission avec un photographe, quitte la ville et roule vers le Nord. En cours de route, leur véhicule heurte un lièvre. Vatanen le soigne, s’éprend de cet animal et décide de quitter femme, travail et tout ce qui le lie à la vie citadine. Dès lors, des événement aussi incongrus qu’invraissemblables vont se succéder, notre journaliste appréciant de plus en plus la vie au contact de la nature . Chaque nouvel épisode peut être détaché de l’histoire, on n’en perdra pas le fil pour autant. Je ne connais absolument pas la mentalité finnoise, mais je trouve que l’auteur prend un malin plaisir à caricaturer des personnages incontournables tels les policiers, les politiques et bien d’autres. Certaines scènes, telles que Vatanen portant un veau sur ses épaules ou un corbeau zigzaguant dans le ciel, une boîte de conserve vissée sur sa tête sont dignes d’une farce , ce qui me permet de dire que j’ai lu ce livre un sourire permanent aux lèvres .

Le nombre de tribulations de nos deux personnages ne s’arrêtent pas là et des manœuvres militaires vont précéder une chasse à l’ours qui les mènera jusqu’en URSS où, finalement, les autorités russes restitueront à la Finlande leurs deux ressortissants. Contrevenants à la loi finnoise à plus de 20 délits, ils finiront en prison.

Mais, vous le savez, chez Jack London, il y avait l’appel de la forêt, et chez Vatanen et son lièvre il y a l’appel de la liberté , alors , comme il se doit dans tous les contes ….. ils traversèrent les murs de leur géole.

A recommander à tous les neurasthéniques… et à tous ceux qui ne le sont pas.