Où vivaient des gens heureux de Joyce Maynard

Une famille, une maison.

A 20 ans, Eléanor achète une vieille ferme dans une petite ville du new Hampshire, avec l’ intention de fonder une famille. Elle rencontre Cameron, séduisant, décontracté, ils s’aiment passionnément. Ils rénovent tant bien que mal la vieille ferme, et en font un nid douillet. De leur union vont naître rapidement trois  merveilleux enfants.  Eleanor se dévoue corps et âme à sa famille, gère le quotidien, les finances et met un point d’honneur à préserver ses enfants des vicissitudes de la vie. Cameron est toujours aussi sexy, aussi cool. Eleanor un peu moins : les grossesses, les soucis... L’amertume va s’installer progressivement et leur amour s’étiole. Pour préserver ses enfants, Eléonore va prendre une décision dont les conséquences ne seront pas ce qu’elle imaginait...

Joyce Maynard nous fait adroitement voyager dans le temps. On explore diverses époques de la vie des protagonistes sans perdre le fil de l’histoire. La vieille ferme occupe une place importante dans cette histoire, elle est est le port d’attache de cette famille et a une grande valeur symbolique. Son devenir va être imprévisible, comme celui de chacun des membres de la famille . 

Joyce Maynard traite avec originalité un sujet convenu. Elle décrit avec humanité des comportements et des situations parfois cruels. Le mensonge, la mort, la maladie, le handicap :  rien n’épargne les protagonistes. Mais en fin de compte, l’affection qui les unit efface le ressentiment et c’est l’évocation d’une famille tournée vers l’avenir qui clôt le roman.